J'en rêve encore!
Semaine 3:
Nouvelle semaine, nouvelles découvertes, nouvelles baffes, c'est ce que l'on appelle acquérir de l'expérience j'imagine.
-Lundi 21 septembre:
> 12h, fin d'un cours. Depuis le début, 2 suédois me donnent du fil à retordre, ils sont jeunes, insolents, et ne veulent pas faire l'effort de comprendre ce que je baragouine. Pour eux, les cours doivent être en anglais, du moins je devrais leur traduire.... Pas facile, facile. Donc, à 12h, ils vont voir la directrice pour des questions administratives: elle se rend compte qu'il a du mal à aligner les mots. Je comprends alors que je devrais m'attarder sur certains apprenants: il ne s'agit pas pour moi de suivre un manuel à la lettre mais de plutôt suivre la progression des apprenants: certains font des progrès, d'autres stagnent.... Je crois que je dois sortir d'un système auquel on est plus ou moins tous habitués à suivre en France: l'Education Nationale et son système de redoublement. Ici, ils ne sont pas là pour échouer mais ils DOIVENT apprendre le français pour raisons professionnelles, de papiers, etc... Mais alors, un manuel si démodé, si archaïque peut-il être s'adapter à leurs besoins? Non, je ne crois pas. J'ai l'impression de les traiter comme des enfants avec des dialogues pas un poil authentique. Il faut que j'ai de l'imagination pour pouvoir gérer ma classe jusqu'au bout. Parce que le manque de motivation commence à pointer le bout de son nez. La première semaine tout allait bien, ils découvraient, ils tatonnaient, obéissaient. Maintenant, des "clans" se sont formés et j'imagine bien que les critiques doivent fuser derrière mon dos. Ca se sent. L'ambiance a changé. C'est pourquoi je pense que mon stage d'observation en M1 a été d'une grande aide: la place de l'oral, mais aussi la place très importante de la culture. A moi de m'en inspirer et trouver les ressources pour avancer dans le bon sens.
De plus, un nouvel étudiant débutant vient d'être intégré dans mon groupe. Comment le remettre à niveau rapidement?
-Jeudi 24 septembre:
> Je me sens plus à l'aise, le cours de 11h à 13h est consacré à la conversation. Je leur demande de parler de qqchose qu'ils ont vu, entendu, lu ou vécu et on lance une discussion sur ce sujet là. Ca me permet de souffler un peu après 1h45 de cours devant une classe de 14 apprenants!
-Fin de semaine: j'en rêve la nuit! Je rêve que mes étudiants ne comprennent pas ce que je leur explique, frustration quand tu nous tiens!!
Nouvelle semaine, nouvelles découvertes, nouvelles baffes, c'est ce que l'on appelle acquérir de l'expérience j'imagine.
-Lundi 21 septembre:
> 12h, fin d'un cours. Depuis le début, 2 suédois me donnent du fil à retordre, ils sont jeunes, insolents, et ne veulent pas faire l'effort de comprendre ce que je baragouine. Pour eux, les cours doivent être en anglais, du moins je devrais leur traduire.... Pas facile, facile. Donc, à 12h, ils vont voir la directrice pour des questions administratives: elle se rend compte qu'il a du mal à aligner les mots. Je comprends alors que je devrais m'attarder sur certains apprenants: il ne s'agit pas pour moi de suivre un manuel à la lettre mais de plutôt suivre la progression des apprenants: certains font des progrès, d'autres stagnent.... Je crois que je dois sortir d'un système auquel on est plus ou moins tous habitués à suivre en France: l'Education Nationale et son système de redoublement. Ici, ils ne sont pas là pour échouer mais ils DOIVENT apprendre le français pour raisons professionnelles, de papiers, etc... Mais alors, un manuel si démodé, si archaïque peut-il être s'adapter à leurs besoins? Non, je ne crois pas. J'ai l'impression de les traiter comme des enfants avec des dialogues pas un poil authentique. Il faut que j'ai de l'imagination pour pouvoir gérer ma classe jusqu'au bout. Parce que le manque de motivation commence à pointer le bout de son nez. La première semaine tout allait bien, ils découvraient, ils tatonnaient, obéissaient. Maintenant, des "clans" se sont formés et j'imagine bien que les critiques doivent fuser derrière mon dos. Ca se sent. L'ambiance a changé. C'est pourquoi je pense que mon stage d'observation en M1 a été d'une grande aide: la place de l'oral, mais aussi la place très importante de la culture. A moi de m'en inspirer et trouver les ressources pour avancer dans le bon sens.
De plus, un nouvel étudiant débutant vient d'être intégré dans mon groupe. Comment le remettre à niveau rapidement?
-Jeudi 24 septembre:
> Je me sens plus à l'aise, le cours de 11h à 13h est consacré à la conversation. Je leur demande de parler de qqchose qu'ils ont vu, entendu, lu ou vécu et on lance une discussion sur ce sujet là. Ca me permet de souffler un peu après 1h45 de cours devant une classe de 14 apprenants!
-Fin de semaine: j'en rêve la nuit! Je rêve que mes étudiants ne comprennent pas ce que je leur explique, frustration quand tu nous tiens!!
28 septembre 2009 à 18:09
Courage Flora!! ça n'a pas toujours l'air facile, mais en tout cas ça doit bien remuer les méninges.
Et j'espère que tu es bien installée à Montpellier! Bises, à plus!
29 septembre 2009 à 09:37
Allez Flora, moi aussi je te souhaite du courage. As-tu la possibilité de leur proposer des activités qui se raccrocheraient à ton manuel mais qui permettraient de ne pas rester trop figé dessus ? T'as qu'a te transformer en gnome...
Ils ont l'air plutôt rigide dans l'alliance, n'as-tu pas la possibilité de parler de tout ça avec tes collègues ?
Plein de questions mais en tout cas tes récits nous apprennent plein de choses, et surtout qu'il faut composer pour y arriver.
Des bisous.
29 septembre 2009 à 18:45
Ah ça pour être strict!... No comment. Je crois que je suis pas là pour casser du sucre sur le dos des gens. En parlant de gnome, j'aborde les prépositions de lieu demain! ;)
1 octobre 2009 à 08:56
Alors ? As-tu entré du ludique dans ton cours sur les prépositions ?
De toute façon, je crois qu'il vaut mieux commencer avec une première expérience un peu rigide pour voir aussi ce que c'est. J'ai du reste bien l'impression que cette approche pédagogique est plutôt commune dans le FLE. A nous de les faire ensuite évoluer, nouvelle génération qui s'annonce.
1 octobre 2009 à 15:33
Je ne me plains pas de la régidité, ça m'apprend la vie!
Oui, effectivement j'ai fait du ludique, par exemple je leur ai dicté un dessin: "Dessinez une maison à 2 étages" (alors là,gros qui proquo, apparemment le rez-de-chaussée compte pour un étage à l'extérieur de la France), "au 1er étage il y a table à côté de la chaise", etc...