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Article 1: « Pour un apprentissage précoce des langues », Dominique Groux, article publié dans « Le français dans le monde », 2003, n° 330
>Dans certains pays, l'enseignement précoce est fait dans 2 langues (ex: Egypte). Ce n'est pas le cas en France: simple exposition à une LE.
Attention: cet enseignement bilingue doit être poursuivi tout le long de la scolarité pour être efficace.
>Une 3ème langue est introduite dans le cursus.
But: trilinguisme.
>Avantage de l'enseignement précoce d'une LE: l'enfant est capable de reproduire exactement les sons de la LE comme s'il s'agissait de sa LM. Capacité qui disparaît à mesure que l'enfant grandit. (C.Hagège, 1996)
>Processus d'apprentissage plus facile quand on est jeune: moins de timidité.
>Certaines études ont trouvé des avantages à l'enseignement bilingue:
-Plus grande intelligence grâce à une flexibilité cognitive plus importante en comparaison avec un même enfant de 10 ans mais unilingue (Peal et Lambert (1962)
-Entraîne une meilleure performance en LM, à condition qu'au moment de l'apprentissage de la L2, la LM soit déjà bien installée (Cummins, 1979)
-Comparaison enfants bilingues et enfants monolingues du même âge et suivant une scolarité dans la même école: les bilingues sont plus performants en maths et français (Groux, Porcher, 1998).
-Evolution de la bilingualité dépend du rapport que l'enfant entretient avec les 2 langues. Bilinguisme additif: quand l'enfant est scolarisé dans sa langue la moins dominante et inversement pour le bilinguisme soustractif. (Lambert, 1977)
>L'apprentissage des langues est devenu indispensable d'un point de vue social mais aussi symbolique. D'où l'importance de présenter les LE aux enfants le plus tôt possible.
>L'auteur pense qu'il est important d'intégrer le bilinguisme dans le système éducatif français pour s'ouvrir aux autres.
Article 2: « De l'enseignement bilingue à l'éducation plurilingue », Jean Duverger, dans « Le français dans le monde », n°355, 2008
>Distinction enseignement d'une langue/éducation aux langues: dans des enseignements bi et plurilingues, une parfaite maîtrise de chaque langue n'est pas le but premier. Ce qui est plutôt visé, c'est une deuxième langue de scolarisation et d'apprentissage (bilinguisme).
>Enseignement bilingue favorable à une approche plurilingue et pluriculturelle (exemples d'élèves bilingues devenant ensuite trilingues ou plus)
>Pourquoi favorable au pluri? Car quand on commence tôt, on arrive mieux à assimiler les difficultés (surtout si pratiqué au quotidien) + travail métalinguistique permettant une ouverture.
1/Mais attention, le bilinguisme peut être aussi 'fermé': par exemple, en cas d'apprentissage de 2 langues disjointes, sans aucun liens entre les 2. Le choix de la L2 est important: est-ce que choisir l'anglais (langue dominante) est-il la preuve d'une ouverture linguistique? Peut mener à une fermeture à l'apprentissage d'autres langues. Peut être faudrait-il mieux l'aborder plus tard (collège par exemple)
2/Pour que l'apprentissage des langues soit le plus varié possible: commencer à apprendre une langue le plus tôt possible
3/Mettre en relations les 2 langues (LM et L2)
4/Aborder d'autres langues en plus, notamment des langues liées à l'environnement de l'apprenant (langues voisines, langues régionales par exemple)
Grâce notamment à:
-L'éveil aux langues
-Programme sur l'intercompréhension des langues voisines (comment fonctionnent les codes linguistiques?)
-L'approche par compétences
-Fabrication et utilisation des portfolios (bio langagière par exemple)
-Mise en place de projets plurilingues
-Mise en place de situations d'échanges (notamment grâce à internet)
>Importance de la langue 2, dans laquelle l'apprenant peut puiser dans ses compétences. Elle avantage la langue de scolarisation (recul, distance) car permet de comparer avec la L2, permet de prendre conscience de sa LM. Attention: le bilinguisme n'est pas l'apprentissage de 2 langues distinctement (2 monolinguismes). Pour éviter cela: commencer très tôt et ajouter une troisième, voire une quatrième langue, pour atteindre progressivement un plurilinguisme.
Article 3: « Créer une cohérence », Marisa Cavalli, dans « Le français dans le monde » n°344, mars avril 2006
>Double économie d'intégration:
1/ niveau cognitif (décloisonnement des matières)
2/didactique et pédagogique (s'appuierait sur la coopération entre les enseignants)
>Carac. de l'enseignement monolingue: cloisonnement entre les matières, morcellement des savoirs disciplinaires. Désavantage: pas de transversalité entre les matières, ce qui est pourtant essentiel dans la vie quotidienne.
>Cloisonnement dangereux en contexte bilingue: matières doivent être mises en relations pour se rendre compte de la complexité des processus cognitifs et le bilinguisme requiert une articulation entre les disciplines pour être efficace.
>Intégration possible avec les Disciplines Linguistiques (DL) qui concerne: les LM, langues nationales, les LE et les langues minoritaires >> Bilinguisme pas que 2 langues mais une ouverture au pluriculturalisme.
>Langue Etrangère décloisonnée dans la mesure où elle est à la fois le théâtre de supports langagiers (discours oraux et écrits en classe) et en même temps, l'acquisition en dehors de la classe.
>Intégration également possible avec les disciplines non-linguistiques (DNL), qui doit à la fois, rendre compte de ce qui lui est spécifique mais aussi ce qui est commun.
>Intégration alternée entre les langues et les contenus disciplinaires, doivent faire part entre la partie linguistique et la partie de l'acquisition des concepts.
>Autres moyens que l'intégration pour l'enseignement des langues:
-l'Eveil aux langues (a l'avantage de valoriser toutes langues, même vernaculaires)
-L'intercompréhension: permettrait d'élargir les compétences des apprenants dans les langues (mais compétences partielles)
-Démarches inter- et transdisciplinaires concerneraient plutôt les disciplines non-linguistiques
-Transversalité linguistique et cognitive: concerne l'oral et l'écrit (ex: faire un résumé)
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